Assiette : Montauban, décor « à la palombe », 2” moitié du XVIII siècle. Montauban, Musée Ingres.


Faïencerie de Montauban



 Les origines
A la suite de David Lestrade et d’Arnoud Lapierre, associés dirigeant la fabrique d’Ardus, puis installés respectivement en 1761 et 1771, à Montauban, d’autres faïenciers font souche dans la ville. Si toutefois six fabriques ont pu être répertoriées en 1799, seules les œuvres de Lestrade et de Lapierre ont pu être identifiées. La faïencerie de David Lestrade connaît trente ans de prospérité à Montauban. À sa mort (1791), elle périclite rapidement et fait faillite. À l’exception du célèbre vase de pharmacie, à décor polychrome, et portant l’inscription « F.A.Z. 1778 DLS » (musée Ingres, Montauban) — les trois initiales correspondent à David Lestrade et à celles de sa femme Sigal

il existe toute une série de pièces que l'on peut lui attribuer. Le thème décoratif en est bien caractéristique. Il s’agit de grotesques habillés de vêtements bouffants et placés sur une maigre terrasse. La polychromie de grand feu est douce.

A l’inverse de David Lestrade, Arnoud Lapierre à peine “installé dans le quartier de Villenouvelle, meurt en 1772. Sa famille assurera la continuité de la faïencerie jusqu’en 1820.

Deux décors principaux, mentionnés dans le livre des comptes à la Chine, à fleurs, font partie des deux techniques de grand et petit feu que la manufacture Lapierre créent silmutanément. En un camaïeu vert olivâtre clair, le Chinois, est cerné de violet de manganèse. Les fleurs, rose et tulipe polychromie de grand feu, révèlent des tons très vifs en s’inspirant des modèles de l'Est. L'émail, légèrement grisâtre sur les faïences de grand feu, est bien blanc sur celles de petit feu.
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