Grand plat rond 2° moitié du XVIII siècle. Col. Chadefaux.


Faïencerie de Lyon



 Les origines
La présence de potiers italiens à Lyon au XVI siècle est attestée par des textes d’archives. On peut citer le Gênois Sebastiano Grifto, Jean- rancesque de Pesaro, les Faentins Jules Gambin et Domingo Tardessire, la famille gênoise des Seiton, etc. L'œuvre de chacun de ces faïenciers est une seule pièce portant en clair une inscription qui en ait une œuvre assurément lyonnaise.


On attribue à Lyon nombre de pots de pharmacie, albarelli et chevrettes. Cette production pour les apothicaireries de la région est d’un genre très différent de celui que nous avons évoqué. Certaines formes fréquentes, comme les «albarelli à double bulbe », reproduisent des formes vénitiennes connues en Italie dès le milieu du XVIᵉ siècle. Quant aux décors, ils sont aussi la réplique plus ou moins fidèle de motifs italiens parfois fort anciens, comme le décor dit « à la feuille gothique » ou « à la feuille d’iris », utilisé en Toscane et à Faenza dès la fin du XV® siècle.


On n’identifie pas la production lyonnaise des années 1630-1730. Elle a, en toute logique, comporté une part de fabrication de poterie commune et une autre part de fabrication de faïence plus artistique, que nous confondons peut-être avec la faïence italienne ou avec la faïence nivernaise contemporaine.


En 1733, une manufacture royale de faïencerie s'implante dans le quartier de la Guillotière.

Ce sont Joseph Combe et son associé Ravier qui louent au sieur Bichon, une maison qui a pour enseigne au soleil levant localisée au 18 grande rue de la Guillotière.

Pour contourner une contrainte douanière importante, Combe et Ravier vont adresser une requête au Conseil du roi par laquelle ils sollicitent pour leur établissement le titre de manufacture royale pour obtenir toute une série d'exemptions.


Leur requête est exaucée, ainsi Combe et Ravier obtiennent un privilège de 10 ans, l'interdiction pour toute personne d'implanter une manufacture concurrente sur Lyon et ses faubourgs, hélas les exemptions des droits de douane leur sont refusés.

Puis il vend à Françoise Blateron tant le privilège royal qu'il détient que sa part de la manufacture de faïence. Actuellement cette parcelle est occupée par un immeuble construit dans les années 1990.

Après le départ de Ravier à la fin de l'année 1733, Combe reste seul à diriger la faïencerie jusqu'en 1736. En 1737, elle est reprise par Dame Lemasle, et en 1753 par le gendre de celle-ci, François-Joseph Patras. Celui-ci fera faillite en 1770. Dès les années 1750, d’autres fabriques s'installent (Ravier, Rogé, Doutre, Revol, Andrieu). Le seul nom que nous connaissions bien est celui de Pierre Mongis mais il n’était que décorateur, et non maître faïencier.


La palette lyonnaise se distingue par la présence d’un Jaune ocré très puissant. On attribue à Lyon de rares pièces décorées au petit feu.
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