Pot-à-oille: franche-Conté, décor à la rose manganèse, 2è moitié du XVII siècle. Col. particulière


Faïencerie de la Franche-Conté

La fabrique Boult

La fabrique Cirey-les-Bellevaux

La fabrique Poligny


Les origines

Ratachée à la France après le traité de Nimègue (1678), la Franche-Comté devient au tout début du XVIIᵉ siècle une terre d’élection pour les faïenciers en quête de centres d'implantation, grâce à sa stabilité politique et à une économie équilibrée. Trois grandes lignées de maîtres-faïenciers et une famille de peintres se trouvent à l’origine de la création de presque toutes les faïenceries comtoises


La fabrique de Boult.

En 1729, le Nivernais Jacques Gautherot prend en main la faïencerie de Boult. Il avait déjà apporté la preuve de son talent à celle de Dôle dans le Jura, en activité dès 1707. Son fils Claude, un petit-fils et un arrière-petit-fils assureront la succession jusqu’en 1836, date à laquelle la fabrique devra fermer ses portes. De tous les Gautherot, Claude est le plus connu. Il sera en effet désigné pour mettre

en route la manufacture de Meillonas (1759) ; il ira fonder celle de Magny-Vernois (Lure) et de Saône (15 km de Besançon) avant de retourner à Boult.  Le décor à la rose manganèse, dont la parenté avec celle de Meillonas est frappante, paraît indiquer que les terrines, les plats et les assiettes qui en sont ornés seraient sortis des fours de Claude Gautherot


La fabrique de Cirey-les-Bellevaux.
A quinze kilomètres de Boult, Cirey-les-Bellevaux voit arriver en 1763 les Nivernais Coste. En 1707, un Jacques Coste avait créé la faïencerie de Dôle dans le Jura. Son petit-fils Simon, fondateur de Cirey-les- Bellevaux, fait son apprentissage à Aprey au moment où Protais Pidoux y exerçait son métier de peintre. Une équipe de grande qualité se forme à Cirey-les-Bellevaux autour Simon Coste : le modeleur Joseph Mausser d’Ansbach, de peintres alsaciens, Nicolas Christeliebe et Joseph Roth : en le sculpteur Joseph Troye, le même sans doute qui se trouve à la manufacture de Meissen en 1757. En 1774, Simon Coste vend la faïencerie aux frères Sirot, et s’en va fonder là fabrique du faubourg Rivotte à Besançon.


La fabrique de Poligny.

Après quelques années de travail en commun : à Cirey-les-Bellevaux, Jérôme-Virginie et Claude Sirot se séparent. Le premier s’installe à Rioz (15 km de Cirey-les-Bellevaux). Quant à Claude, il passe d’abord par Arbois, gère pendant deux ans la faïencerie de Poligny (1780-1782), appartenant à un certain Moyne, avant d’en devenir propriétaire jusqu’à sa mort (1791). Le peintre Jean-François Christeliebe, fils de Nicolas, exerce à Poligny à partir de 1780. Ainsi s'explique l’interprétation du décor floral strasbourgeois, le bouquet dit à la rose cent feuilles et à la tulipe de vigne. Toutefois, ce décor pourrait aussi bien être attribué aux frères Sirot lors de leur séjour à Cirey-les-Bellevaux. De souples guirlandes de fleurs formant couronne ornant une importante série de pots de pharmacie de l’Hôtel-Dieu de Poligny sont sans contestation aucune de fabrication polinoise.


En 1729, le Nivernais Jacques Gautherot prend en main la faïencerie de Boult. Il avait déjà apporté la preuve de son talent à celle de Dôle dans le Jura, en activité dès 1707. Son fils Claude, un petit-fils et un arrière-petit-fils assureront la succession jusqu’en 1836, date à laquelle la fabrique devra fermer ses portes. De tous les Gautherot, Claude est le plus connu. Il sera en effet désigné pour mettre
en route la manufacture de Meillonas (1759) ; il ira fonder cell de Magny-Vernois (Lure) et de Saône (15 km de Besançon) avant de retourner à Boult.

Le décor à la rose manganèse, dont la parenté avec celle de Meillonas est frappante, paraît indiquer que les terrines, les plats et les assiettes qui en sont ornés seraient sortis des fours de Claude Gautherot



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